Peritune - Sakuya2

La flûte est effectivement un instrument incontournable de la musique japonaise, et c’est elle, en grande partie, qui donne à « Sakuya 2 » ces sonorités japonisantes qui nous ramènent aux traditions. Il existe au Japon plusieurs types de flûtes, dont la fabrication diffère de l’une à l’autre et qui ont chacune leur propre utilité. Par exemple, la flûte transversale en bambou Nôkan est utilisée dans le théâtre Nô, tandis que la flûte transversale en bambou Kagurabue est utilisée dans la musique des cérémonies shintô. Il existe au total une douzaine de types différents de flûtes et la plus connue est le Shakuhachi, une flûte en bambou dotée de cinq trous et qui incarne la musique méditative zen.

Le koto est également un instrument indissociable de la musique japonaise traditionnelle. Il s’agit d’un instrument à cordes pincées proche de la cithare, dont les cordes sont faites de fil de soie. Traditionnellement, le koto possède treize cordes, mais aujourd’hui, on en trouve d’autres types avec beaucoup plus de cordes : certains kotos peuvent ainsi être dotés de 32 cordes. Cet instrument est originaire de Chine mais il fut très tôt importé au Japon et aujourd’hui, on le considère comme un instrument japonais à part entière. Le son qu’il produit est souvent comparé à celui de notre harpe, d’où son surnom de « harpe japonaise » qui lui est donné en Occident.

Dans « Sakuya 2 », l’association de la flûte et du koto non seulement nous rapproche des musiques traditionnelles japonaises, mais en plus elle apporte beaucoup de douceur et de légèreté. Le morceau se découpe en deux parties distinctes qui s’alternent. La première, jouée à la flûte, est lente, aigue, joyeuse et printanière tandis que dans la seconde, le rythme s’accélère avec l’ajout du koto.

En japonais, Sakuya signifie « hier soir » ou « la nuit dernière ». C’est un titre plutôt vague qui laisse place à l’interprétation mais pour ma part, j’y vois l’évocation d’une soirée fraîche de printemps durant laquelle on prend le temps d’écouter un musicien jouer du koto, assis sous les cerisiers.

Pourquoi les cerisiers ? Ces arbres font partie intégrante de l’esthétique japonaise, de la culture du pays et de ses traditions. Ce n’est pas pour rien que Sei Mutsuki, alias PeriTune, a choisi d’illustrer son morceau « Sakuya 2 » avec une photo de cerisiers en fleurs ! Au Japon, la floraison du cerisier souligne le retour du printemps et elle fait l’objet de nombreuses célébrations à travers le pays. Durant tout le mois d’avril, les Japonais fêtent ainsi le début du printemps au cœur de cérémonies appelées « hanami », un terme qui signifie littéralement « regarder les fleurs » : on célèbre la beauté des fleurs de cerisier et on profite du retour des beaux jours pour passer du temps en plein air, durant un pique-nique ou un concert improvisé. « Sakuya 2 » est un morceau que l’on pourrait parfaitement écouter à cette occasion !

Si « Sakuya 2 » est très proche de la musique traditionnelle japonaise, il s’apparente aussi largement à un genre musical qui fascine et inspire PeriTune, la musique de jeux vidéo (VGM, ou Video Game Music en anglais). Ce style est une véritable institution au Japon : née dans les années 1970, elle est aujourd’hui incarnée par de nombreux artistes japonais connus à travers le monde entier, comme Nobuo Uematsu (Final Fantasy) ou encore Koji Kondo (Super Mario, Zelda…). Au Japon, la musique de jeux vidéo est commercialisée à travers des albums, singles et compilations et elle est également jouée en live.
Si vous êtes à la recherche d’une musique pour accompagner un jeu vidéo ou bien pour illustrer une vidéo liée à la culture japonaise, sachez que « Sakuya 2 » est un titre soumis à une licence libre de droits. Vous pouvez donc la réutiliser et la diffuser gratuitement, à condition d’en citer l’auteur et le titre.